La ponctuation est l’une des caractéristiques fondamentales de l’écriture qui garantit la clarté, la fluidité et la compréhension d’un texte. Malgré son importance, elle est souvent négligée par de nombreuses personnes, ce qui peut entraîner des malentendus et une lecture laborieuse. Si vous passez un examen ou un concours, une ponctuation défaillante risque d’être fatale…
Vous n’êtes pas convaincus ? Alors avant de découvrir les 5 règles de ponctuation à connaître absolument, lisez ces deux phrases :
Allons manger, les enfants !
Allons manger les enfants !
Vous voyez la différence ? Dans la première phrase, c’est un parent qui appelle ses enfants pour passer à table. Alors que dans la deuxième phrase… c’est un ogre, ou un cannibale qui propose à l’un des ses congénère de manger… les enfants !
Maintenant que vous avez compris qu’une virgule peut sauver des vies (oui, oui, pas moins que ça !), je vous propose un rapide aperçu des différents signes de ponctuation à connaître absolument pour rendre vos écrits compréhensibles. C’est parti !
1. Le point final : Clôture et clarté (C’est clair, c’est net !)
Le point final est le symbole de clôture par excellence. Il marque la fin d’une phrase et indique que l’idée a été exprimée de manière complète. Utilisez-le pour séparer les phrases distinctes et pour éviter la confusion. Une phrase bien ponctuée facilite la compréhension et donne à votre texte une structure solide. Un conseil : rédigez des phrases courtes : un sujet, un verbe, un complément.
Un petit exemple pour bien comprendre : Il va bientôt pleuvoir. Le ciel se couvre.
On pourrait ne faire qu’une seule phrase (Il va bientôt pleuvoir, le ciel se couvre.), mais, vraiment, si vous avez des difficultés avec la ponctuation, respectez cette règle d’or : des phrases courtes !
2. La virgule : Respiration et séparation (On inspire… et on souffle…)
La virgule est l’outil parfait pour créer des pauses et segmenter les éléments dans une phrase. Elle permet d’éviter les phrases excessivement longues et complexes. Utilisez-la, par exemple, pour séparer des éléments d’une énumération ou pour encadrer un complément circonstanciel.
Un petit exemple pour bien comprendre :
Voici un petit texte sans virgule : « J’ai horreur des exposés j’ai horreur de prendre la parole devant la classe une faille sismique s’est ouverte sous mes pieds mais rien ne bouge rien ne s’effondre. » (C’est un extrait de No et moi, de Delphine de Vigan, j’adooooore ce roman ❤)
Ça va, vous n’êtes pas morts d’asphyxie ? Eh oui, la virgule permet de respirer, sans elle, pas de respiration, et c’est la mort assurée !
Voici maintenant le même texte avec des virgules : « J’ai horreur des exposés, j’ai horreur de prendre la parole devant la classe, une faille sismique s’est ouverte sous mes pieds, mais rien ne bouge, rien ne s’effondre. »
Ah ! Tout de suite ça va mieux ! On respire !
3. Le point-virgule : Liaison et séparation (C’est Les feux de l’amour ou quoi ?)
Le point-virgule se situe quelque part entre le point final et la virgule. Il peut être utilisé pour lier deux phrases étroitement liées ou pour séparer des éléments au sein d’une liste déjà composée de virgules. C’est un outil utile pour ajouter de la variété à votre structure de phrases et pour montrer une relation plus étroite entre les idées.
Attention : n’utilisez le point-virgule que si vous maîtrisez le point et la virgule ! Le point virgule crée des phrases longue, or, nous l’avons vu : quand on ne maîtrise pas la ponctuation, il vaut mieux rédiger des phrases courtes. Si vous n’êtes pas sûr(e) de vous, alors oubliez le point virgule !
Un petit exemple pour la route : Julie adore la cuisine italienne ; elle raffole en particulier des pizzas napolitaines.
Vous voyez qu’on pourrait très bien mettre un point ou une virgule à la place du point virgule.
4. Les points de suspension : Suspense et hésitation (Tatataaaaa !)
Les points de suspension sont plus que de simples points alignés. Ils créent une atmosphère de suspense, indiquent une hésitation ou suggèrent une omission intentionnelle. Utilisez-les avec parcimonie pour susciter l’intérêt du lecteur et pour donner à vos écrits une touche d’émotion et de réflexion. Attention, il n’y a que 3 points, pas 4 ou 5 comme on le voit parfois.
Deux petits exemples :
Et tout à coup… Il sauta par la fenêtre…
Mais… Heu… je voulais te dire… que… heu…
5. Les guillemets : Citations et délimitation (C’est pas moi qui le dis !)
Les guillemets sont essentiels pour marquer les citations directes et les dialogues. Ils délimitent visuellement le texte cité du reste de votre contenu. Ils permettent de dire que ce que vous écrivez n’est pas de vous, ce ne sont pas vos mots.
« Être ou ne pas être, telle est la question. » est une réplique d’Hamlet de Shakespeare.
Pour conclure, la ponctuation est bien plus qu’un simple ensemble de règles à mémoriser ; elle est le souffle, le rythme et la voix de votre écriture. Maîtriser les règles de ponctuation permet d’améliorer la lisibilité de vos textes et de communiquer de manière plus efficace. En investissant du temps dans l’apprentissage et la pratique de ces règles, vous pourrez renforcer votre confiance en vos compétences en écriture et progresser significativement sur le chemin de la maîtrise de l’orthographe et de la grammaire.
N.B. : Cet article offre un aperçu des règles de base de la ponctuation. Il existe des cas plus complexes qui ne sont pas abordés ici.
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A très bientôt !
Bonjour Awa, merci pour ton article sur la base de la ponctuation en français. Cela m’a permis de comprendre mieux leur utilisation. Je ne savais pas à quoi servait le “;”. Tu me l’as pris. C’est vrai qu’avec plusieurs “,” dans une longue phrase comme dans ton exemple, je comprends beaucoup mieux. J’avais un peu mélangé les idées. J’ai une question, un ami fort en français, m’avez dit que quand la ponctuation comportait deux signes comme “: ; ?” mais aussi “…”, on devait mettre un espace entre le dernier mot et la ponctuation. Mais tu n’en mets pas pour les “…” Est-ce que je dois mettre un espace où coller les “…” u dernier mot ? par exemple : “je me demande si …” ou “je me demande si…” Et j’avoue que j’ai tendance à faire des phrases trop longues, et ne pas savoir toujours où mettre des, soit j’en met trop ou alors pas assez.
Bonjour Raphaël,
Merci pour ton commentaire, je suis ravie de t’avoir aidé !
Pour la typographie, concernant les “…”, “,” et “.” la règle est pas d’espace avant mais une espace après. Donc dans ton exemple, cela donne : Je me demande si…
Pour raccourcir tes phrases, je te conseille de ne donner qu’une information dans chaque phrase au moment où tu écris, puis, quand tu te relis, tu peux assembler quelques phrases entre elles, mais pas toutes.
Dis-moi si cette astuce fonctionne pour toi 😉